je-rends-grâce

L’homme qui chante Jean MARC

Je rends grâce à la vie qui m’a été donnée, énigme, mystère, miracle.

Je rends grâce à tous les êtres qui ont porté et qui portent depuis quarante millions de siècles le beau nom de vivants. Ils ont été et ils sont les témoins de la vie dans son unité, dans sa beauté, dans sa puissante et fragile pérennité.

Je rends grâce à tous les humains de la terre, passés et présents ; dans le chaos d’une histoire faite de larmes et de sang mais aussi de bonheur, d’espoir, d’amour et de victoires, ils ont durant cent mille ans transmis l’étincelle de la vie ;

Je rends grâce aux savants, aux héros et aux saints ainsi qu’aux plus humbles des mortels humains qui furent et qui sont animés par l’esprit et le cœur, par la pensée et par la foi, – ceux qui observent, méditent, conçoivent, explorent, labourent, ensemencent, bâtissent, – rêveurs, pionniers, conquérants, aventuriers de l’impossible, pèlerins de l’absolu, – obscurs, pathétiques, défaits, obstinés, triomphants.

 

Maurice Marois, Documents pour l’Histoire, tome IV, p 513.